Le PS Suisse demande de meilleures rentes, des places en crèche abordables et une protection contre les violences

Organisée à la demande du Groupe socialiste aux Chambres fédérales, une session spéciale sur l’égalité a eu lieu aujourd’hui au Parlement. Au même moment, plusieurs centaines de milliers de femmes et d’hommes solidaires descendaient dans les rues pour demander plus de temps, plus d’argent et du respect. L’absence de mesures pour une meilleure conciliation a un effet négatif concret sur les salaires et les retraites des femmes. Avec son initiative pour les crèches, le PS Suisse veut poser une pièce supplémentaire sur le puzzle de l’égalité.

« Des places en crèches abordables et de qualité pour toutes et tous sont un soutien fort à une meilleure conciliation. Nous voulons des rentes dignes, des places de crèches abordables et une protection contre les violences », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse. Le désengagement actuel de la Suisse pour l’accueil extrafamilial a un impact négatif direct sur les salaires et les retraites des femmes. Actuellement, la Suisse ne dépense que 0,1 % de son PIB pour l’accueil extrafamilial. En comparaison, les pays de l’OCDE dépensent en moyenne 0,8 % du PIB pour les enfants de 0 à 3 ans. « Les femmes prennent en charge une très grande partie du travail de soin et doivent souvent réduire leur activité professionnelle. Cela a des conséquences négatives sur leurs salaires et leurs rentes. L’initiative sur les crèches du PS Suisse doit apporter une nouvelle pièce au puzzle de l’égalité. »

« L’heure est aux améliorations concrètes. Nous ne tolérerons aucune nouvelle diminution de rentes pour les femmes et les bas salaires. Le pouvoir d’achat diminue en raison de l’augmentation des loyers et de la charge des primes, une 13ème rente AVS permettra de compenser cela », déclare la vice-présidente du PS Suisse Valérie Piller Carrard. La session spéciale sur l’égalité organisée à la demande du Groupe socialiste aurait permis des avancées concrètes pour l’égalité salariale, la protection contre les violences et la réduction du temps de travail. Malheureusement, elles ont toutes été refusées par les partis bourgeois. « Les partis bourgeois ont une nouvelle fois montré leur vrai visage en refusant tant la prévention du harcèlement sexuel à l’école et la concrétisation réelle de l’égalité salariale que la réduction du temps de travail. Ils ne se sentent pas concernés par l’égalité » , déclare Mathilde Crevoisier Crelier, conseillère aux États (JU) et autrice d’une des motions.

Ce refus des partis bourgeois témoigne de l’importance de la mobilisation de centaines de milliers de femmes et d’hommes solidaires dans les rues aujourd’hui. Le PS Suisse et les Femmes socialistes suisses continueront à porter les revendications de la rue et des collectifs de la Grève féministe au Parlement. « En Suisse, 9,8 milliards d’heures de travail non rémunéré sont effectuées chaque année, principalement par les femmes. La réduction du temps de travail à salaire égal est un élément central l’égalité de fait », conclut Mathilde Crevoisier Crelier.