En disant non aux hébergements d’urgence pour requérant-es d’asile, la droite crée une situation d’urgence

Malgré le compromis trouvé lors de la conférence de conciliation, la majorité bourgeoise du Conseil des États rejette le crédit supplémentaire pour des hébergements temporaires d’urgence pour les requérant-es d’asile. Le PS est consterné par cette politique de blocage pur et simple au détriment des personnes en fuite. Le fait que le PLR et Le Centre se transforment en étriers de l’UDC et acceptent une nouvelle solution de droit d’urgence contre la volonté du Conseil fédéral, de la Commission des finances et des cantons, est extrêmement dangereux. La politique doit toujours être du côté des personnes qui ont besoin de nous.

« Avec cette décision, le PLR et le Centre produisent le chaos au détriment des gens. Ils font le jeu de l’UDC, qui veut un système d’asile non coordonné, pour ensuite faire monter l’ambiance contre les demandeurs d’asile. Pourtant, les défis actuels dans le domaine de la migration exigent des réponses coordonnées à l’échelle nationale. Il est irresponsable de nuire aux personnes qui ont besoin de notre soutien », critique la co-présidente du PS Suisse Mattea Meyer.
 
Le non du Conseil des États empêche le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de prendre des mesures si, comme prévu, le nombre de demandes d’asile devait être élevé en automne. Dans ce cas, le Conseil fédéral devra soit répartir plus rapidement les requérant-es d’asile dans les cantons et les communes, soit présenter une solution par le biais du droit d’urgence afin d’éviter que ces derniers n’aient pas de toit au-dessus de leur tête. « Le Conseil des États accepte le fait que des familles devront éventuellement vivre dans des bunkers souterrains », déplore le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth.
 
Le PS Suisse prend parti pour une politique d’asile suisse solidaire et humaine, qui offre une protection aux personnes en fuite. Bien qu’il soit clair que nous devons trouver rapidement une solution pour l’hébergement des personnes en quête de protection, la droite se décharge de toute responsabilité et la rejette sur les cantons. Pourtant, ce sont justement ces derniers qui s’étaient engagés en faveur de la solution de compromis, car eux aussi auront besoin de places de réserve dans leurs abris de protection civile en automne. Le Conseil des États, en tant que représentant des cantons, va ainsi à l’encontre de ses propres intérêts.