« Le oui d’aujourd’hui est une victoire pour le climat, la population et l’économie », souligne Cédric Wermuth, co-président du PS. « La campagne de fake news de l’UDC a échoué. La population a clairement montré qu’elle voulait faire avancer la protection du climat par des investissements publics ».

Roger Nordmann, président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales, est convaincu que des investissements supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. « Nous souhaitons développer les énergies renouvelables, décarboner l’économie et renforcer les transports publics. Pour y parvenir, nous avons mis en place l’initiative pour un fonds climat. Celle-ci nous permettra d’investir chaque année entre 0,5% et 1% du produit intérieur brut dans la transition écologique. Nous protégerons ainsi le climat et renforcerons la sécurité de l’approvisionnement. »

Pour le PS Suisse, il est clair que la Suisse doit également prendre ses responsabilités au niveau international. Depuis des décennies, la place financière suisse a financé des groupes actifs dans les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, qui alimentent la crise du climat et de la biodiversité. De ce fait, la place financière suisse génère 14 à 18 fois plus d’émissions que la Suisse elle-même. C’est pour cela que l’initiative sur la place financière, sur laquelle le PS Suisse travaille dans le cadre d’une large alliance, est nécessaire.

Mise en œuvre de l’imposition minimale de l’OCDE

Le PS est déçu par le oui à la mise en œuvre de l’impôt minimum de l’OCDE. « Nous n’avons malheureusement pas pu expliquer suffisamment pourquoi cette mise en œuvre favorise principalement les cantons d’implantation des multinationales comme Zoug », déclare Cédric Wermuth. « Un impôt minimum pour les multinationales est attendu depuis longtemps. Mais le projet actuel ne renforce pas le pouvoir d’achat de la population. Au lieu de cela, des cantons comme Zoug utiliseront ces millions pour baisser les impôts des plus riches, et d’autres millions seront reversés aux multinationales. Le PS s’engagera dans les cantons pour que la population ne reparte pas les mains vides ». Le co-président du PS Suisse peut cependant tirer un bilan positif de ce vote : « C’est aussi un signe clair que la population souhaite des impôts plus élevés pour les multinationales. Celles-ci doivent à l’avenir payer leur juste part au développement de notre société. »

Oui à la loi Covid-19

Enfin, le oui à la loi Covid 19 est réjouissant. Cette loi sert d’assurance en cas de dégradation de la situation sanitaire et permet à la Suisse de réagir rapidement si nécessaire.