Aujourd’hui, lors de la Rencontre nationale sur la promotion de l’égalité salariale dans le secteur public, 25 cantons et communes, de même que la Confédération, ont signé une charte. Lancée par le conseiller fédéral Alain Berset, elle a pour but d’encourager les communes et les cantons à appliquer le principe d’égalité salariale entre hommes et femmes au sein de leurs administrations, un principe pourtant déjà ancré dans la Constitution et dans la loi. Les Femmes* socialistes suisses soutiennent cette initiative tout en regrettant, d’une part le simple fait qu’elle soit encore nécessaire et, d’autre part, que le Conseil fédéral n’aille pas plus loin en instaurant des mesures contraignantes.
La Charte pour l’égalité salariale dans le secteur public a déjà été signée par 25 cantons et communes ainsi que par la Confédération. Les signataires réaffirment leur « détermination de rendre effectif le principe constitutionnel de salaire égal pour un travail de valeur égale ». Il est important de rappeler que l’égalité salariale est inscrite dans la Constitution depuis 1981. De plus, le principe est concrétisé par la loi sur l’égalité. Or, les femmes gagnent aujourd’hui encore, en Suisse, environ 20% de moins que les hommes. Seule une petite partie de cet écart est objectivement explicable, il est en grande partie le résultat d’une discrimination présente sur le marché du travail.
La signature d’une charte au sein du secteur public est un pas dans la bonne direction, pour autant que les actes suivent les paroles. Les signataires s’engagent aujourd’hui à prêter une plus grande attention à la loi sur l’égalité, datant pourtant de 1996. Ils s’engagent à l’appliquer ainsi qu’à effectuer des contrôles. Les Femmes* socialistes attendent des signataires qu’ils s’en tiennent à leur engagement puisque la Charte n’a aucune valeur contraignante. Les Femmes* socialistes espèrent que l’exemple du secteur public aura un impact sur le secteur privé puisque ce sont bien souvent les entreprises qui sont à l’origine de cette discrimination. Les Femmes* socialistes suisses exigent que le conseil fédéral aille plus loin en instaurant des mesures contraignantes telles que l’obligation de procéder à des contrôles réguliers des salaires et la création d’une Autorité de contrôle indépendante pour l’égalité salariale qui les mènerait. La transparence salariale à l’interne et le soutien direct aux victimes de discrimination salariale liée au sexe devraient aussi faire partie de ces mesures.
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