Lorsque le Conseil fédéral fait un pas en avant en matière d’égalité entre femmes et hommes, la majorité de droite du Conseil national se dépêche d’y mettre un frein. Aujourd’hui, en session extraordinaire, la majorité bourgeoise nous en a fait une démonstration, en biffant l’égalité salariale et l’introduction de quotas à la tête des grandes entreprises cotées en bourse du programme de législature. Ceci malgré la timidité des projets en élaboration.
Comme le relève Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale et membre de la Commission spéciale pour le programme de législature, « la forte mobilisation de la droite contre toute mesure, même minime, en faveur de l’égalité entre femmes et hommes démontre une fois de plus que cette dernière ne prend absolument pas en compte les intérêts de la moitié de la population. » Pourtant, l’égalité salariale n’est pas une option, il s’agit d’un droit, et des mesures doivent impérativement être prises pour qu’elle devienne enfin réalité.
Plébiscitée par la population, comme le prouve la présence, en mars 2015, de 12’000 femmes et hommes sur la place fédérale, l’égalité salariale n’est pas seulement un vœu pieu de la gauche contrairement à ce que semblent penser les milieux bourgeois et patronaux. Il s’agit d’un principe constitutionnel, inscrit dans la loi. Aucun argument rationnel ne peut justifier qu’une personne soit payée moins qu’une autre pour un travail de valeur égale en raison de son sexe, et il est temps de mettre un terme à cette thématique.
Les Femmes* socialistes suisses demandent par conséquent au Conseil fédéral de ne pas céder à l’appel des milieux bourgeois et patronaux, et de maintenir la révision de la Loi sur l’égalité en cours, qui est à nos yeux un signal fort en faveur de l’égalité.
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