Communiqué de presse des Femmes*socialistes suisses, 10 novembre 2020
Les Femmes* socialistes suisses condamnent les abus de pouvoir inacceptables rapportés récemment dans la presse, tant au centre sportif de Macolin que dans l’entreprise de radio et télévision publique RTS, et demandent la création d’une délégation parlementaire de surveillance contre le mobbing, la discrimination, le sexisme et le harcèlement sexuel dans l’administration fédérale et dans les entreprises proches de la Confédération et financées par des fonds publics.
En Suisse, tout le monde devrait avoir le droit de vivre et de travailler sans être victime de mobbing, de discrimination, de sexisme ou de harcèlement sexuel. Ces derniers jours, nous avons toutes et tous constaté encore une fois que ce n’est de loin pas toujours le cas. Tant dans les graves cas de harcèlement sexuel de cadres de la RTS envers des employé-e-s que dans le rapport choquant concernant de jeunes athlètes de Macolin, il s’agit d’un abus de pouvoir intolérable dans des institutions proches de la Confédération financées par des fonds publics.
« Trop souvent, de tels incidents sont traités comme des « cas isolés regrettables », et, lorsque les faits sortent, cela débouche éventuellement sur un licenciement ou un transfert interne », déclare la conseillère nationale Valérie Piller Carrard (FR). « Les causes du problème, qui sont avant tout de nature structurelle et qui reposent également sur des abus de pouvoir, ne sont pas suffisamment traitées. »
« De tels cas s’étalent souvent sur des années, car une culture d’acceptation, de silence et de détournement du regard s’installe », souligne Martine Docourt, co-présidente des Femmes* socialistes suisses. « Mais le mobbing, la discrimination, le sexisme et le harcèlement sexuel sont des phénomènes graves qui peuvent isoler massivement les victimes, les traumatiser et avoir des conséquences profondes, jusqu’au suicide. »
Le sujet des méthodes d’entraînement très problématiques en gymnastique rythmique et en gymnastique artistique féminine est connu depuis longtemps. Il y a dix ans, par exemple, la création d’un poste d’annonces indépendant avait déjà été demandée, auprès duquel les athlètes de tous les sports ont la possibilité de s’adresser. Pour les Femmes* socialistes suisses, il est absolument incompréhensible que ce poste d’annonces n’existe toujours pas. Il est urgent d’agir.
Les Femmes* socialistes suisses demandent donc des solutions maintenant. Afin de se faire une idée plus précise des incidents survenus à Macolin, elles demandent une audition de l’Office fédéral du sport, de Swiss Olympic et de la Fédération suisse de gymnastique pour la prochaine séance de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture.
En outre, les Femmes* socialistes suisses déposeront une intervention demandant la création d’une délégation parlementaire de surveillance contre le mobbing, la discrimination, le sexisme et le harcèlement sexuel dans l’administration fédérale et dans les entreprises proches de la Confédération et financées par des fonds publics – car ce sont précisément ces dernières qui doivent jouer un rôle pionnier en la matière.
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