Les Femmes socialistes posent leurs conditions pour rester au sein d’Alliance F

Aujourd’hui à Bienne, lors de leur Assemblée des membres , les Femmes socialistes suisses ont décidé de rester au sein d’Alliance F sous conditions : un siège à la co-présidence et l’accord unanime des membres pour toute intervention médiatique. En amont des votations sur la réforme du 2e pilier, sur l’initiative des Jeunes libéraux radicaux pour un âge de la retraite à 67 ans et sur l’initiative pour une 13e rente AVS, elles ont également décidé de s’engager dans les mois à venir avec toute leur énergie pour de bonnes retraites pour les femmes.

Après une action de mobilisation pour les élections du 22 octobre, l’Assemblée des membres des Femmes socialistes suisses s’est tenue cet après-midi à Bienne. Anna Tanner, coprésidente du PS Canton de Berne, a accueilli les membres avec un message fort : “La violence structurelle est une expérience partagée par toutes les femmes. Et c’est précisément pour cela que nous prenons parti pour les femmes, pour l’égalité et pour le féminisme”. Tamara Funiciello, coprésidente des Femmes socialistes, s’est attaquée à la droite et a appelé les femmes socialistes à tout mettre en œuvre ces prochaines semaines pour une politique plus féministe dans la Berne fédérale : “La droite parle de diktat du genre plutôt que de s’engager pour une protection contre les violences sexistes et sexuelles. Ils veulent que nous nous taisions, mais nous ne les laisserons pas faire : nous dérangerons jusqu’à ce qu’ils nous entendent !”

Adhésion à Alliance F sous conditions

La discussion autour de l’adhésion à Alliance F était au centre de l’Assemblée d’aujourd’hui. Le Comité directeur des Femmes socialistes avait été chargé d’examiner différentes options. Les membres des Femmes socialistes ont décidé aujourd’hui de rester provisoirement membres de l’organisation, mais sous 2 conditions :

  1. Les Femmes socialistes revendiquent un siège à la coprésidence.
  2. La collaboration et la communication avec les médias ne doivent avoir lieu que s’il y a unanimité.

Si ces conditions ne sont pas réalisables, les Femmes socialistes discuteront des prochaines étapes lors d’une prochaine assemblée. Une chose est sûre : le statu quo n’est pas une option.

De bonnes rentes pour les femmes

La réforme de la LPP de l’automne dernier a été l’élément déclencheur de la discussion sur Alliance F, et cette réforme a également été discutée lors de l’Assemblée. En effet, environ 11% des femmes dépendent de prestations complémentaires à la retraite parce que leur rente ne suffit pas pour vivre. Après la décision populaire serrée sur l’AVS21, la réforme de la LPP constitue le prochain démantèlement des rentes pour les femmes et les personnes à bas revenus. Les Femmes socialistes s’opposeront avec toute leur énergie à ce projet dans les mois à venir. Elles se battront également contre l’initiative des JLR pour un âge de la retraite à 67 ans, et pour l’initiative pour une 13e rente.  

Des élections au Comité directeur de Femmes socialistes suisses ont eu lieu lors de l’assemblée d’aujourd’hui : la Bernoise Aleksandra Zdravkovic et la députée au Grand Conseil zurichois Mandy Abou Shoak ont été élues à l’unanimité.