Budget : le camp bourgeois économise sur le dos de la population

La majorité de droite de la Commission des finances du Conseil national (CdF-N) présente un budget encore moins équilibré que celui du Conseil fédéral : ce dernier veut mettre la main au porte-monnaie sur les dépenses non liées afin de pouvoir financer l’extension ad hoc et inutile de l’armée, conformément au frein à l’endettement. Et maintenant, la CdF-N va encore plus loin : elle propose d’augmenter massivement le budget de l’agriculture et de couper dans l’intégration des réfugié-es et le trafic régional.

« Le PS est déçu par ce budget déséquilibré. Les bourgeois gonflent les dépenses pour l’armée et l’agriculture, mais coupent dans les dépenses qui profiteraient à la population sous prétexte du frein à l’endettement », déclare la conseillère nationale socialiste Ursula Schneider Schüttel (FR). « Ils empêchent l’octroi de fonds pour l’intégration des réfugié-es et le renforcement du trafic régional. Pourtant, c’est justement en n’augmentant pas les dépenses de l’armée que l’on pourrait financer toute une série de dépenses réellement nécessaires et urgentes. »

Même si le projet de budget est dans l’ensemble insuffisant pour le PS, ce dernier a tout de même réussi à éviter des dégradations drastiques au sein de la CdF-N, par exemple en empêchant une réduction du personnel de contrôle responsable de la TVA. En outre, le PS a proposé avec succès une motion de commission visant à créer un fonds pour la reconstruction de l’Ukraine.

Un regard neuf sur le frein à l’endettement est nécessaire

Le PS propose depuis longtemps un regard neuf sur le frein à l’endettement. « Un frein à l’endettement intelligemment interprété, et non plus utilisé de manière restrictive, permettrait une marge de manœuvre beaucoup plus importante », explique la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (GE). « Dans l’esprit d’un fonds pour l’avenir, les excédents passés devraient pouvoir être utilisés pour réaliser des investissements d’avenir. De plus, le frein à l’endettement doit s’orienter vers la croissance afin de stabiliser la dette au lieu de la réduire encore plus. Le PS se battra pour cela lors des prochains débats budgétaires. »