Jugement relatif aux Aînées pour le climat : le Conseil fédéral ne doit pas rester inactif

La décision prise le 28 août par le Conseil fédéral de ne pas vouloir appliquer le jugement de la CEDH relatif aux Aînées pour le climat est une preuve de cette tendance dangereuse en matière de politique climatique. Cette inaction n’est pas un bon signal, car il est évident que les périodes de chaleur provoquées par le changement climatique touchent fortement les personnes âgées. Pour le PS, il est clair qu’au lieu de se dérober à ses responsabilités, le Conseil fédéral devrait aller beaucoup plus vite dans la protection du climat.

Le Conseil fédéral montre, avec sa critique de l’arrêt de la CEDH condamnant la Suisse pour inaction climatique, qu’il est plus intéressé à défendre les lobbys des énergies fossiles qu’à protéger la population et à prendre les mesures nécessaires afin de protéger la santé tel que prescrit par la Consititution ( art. 118 Cst. (protection de la santé), art. 74 Cst. (protection de l’environnement de l’être humain contre les atteintes nuisibles), art. 80 Cst. (protection des animaux), art. 110 Cst. (protection des travailleurs), art. 95 Cst. (activité économique lucrative privée), art. 97 Cst. (protection des consommateurs), art. 122 Cst. (droit civil) ).

Les jurisprudences ont comme but principal de faire évoluer le droit et son champ d’application. C’est vrai pour la CEDH, comme c’est vrai pour la législation fédérale et cantonale. Le Conseil fédéral s’immisce dans les compétences du pouvoir judiciaire alors qu’il prétend défendre la séparation des pouvoirs.

Si le Conseil fédéral refuse de reconnaître l’arrêt de la CEDH concernant la protection du climat en Suisse, il s’agit d’une violation du droit international et des droits humains universels. C’est une rupture de tabou sans précédent en Suisse et un mépris des droits fondamentaux des seniors climatiques et de toutes les femmes âgées.

Pour le PSS60+, la condamnation de la Suisse devrait plutôt inciter à faire mieux pour protéger certes les personnes âgées, mais surtout les générations futures, car la recherche scientifique a pu montrer avec le recul nécessaire les effets négatifs pour la santé sur le long terme. Les grrands-parents agissent d’abord et avant tout pour leurs enfants et petis-enfants.

Rita Schmid et Dominique Hausser, coprésidence du PS60+