Explosion des prix de l’électricité : éviter les faillites, protéger les emplois et soulager les ménages !

L’explosion des prix de l’électricité touche durement les ménages à faibles revenus et les PME. Le PS Suisse demande donc des aides rapides pour les personnes concernées. En plus du paquet de mesures sur le pouvoir d’achat du PS Suisse et du Centre visant à renforcer la réduction des primes et l’AVS, le Conseil national et le Conseil des États peuvent encore soulager concrètement la population au cours de cette session. Par une interpellation déclarée urgente aujourd’hui et des questions ciblées au Conseil fédéral, le PS Suisse lui demande de fournir rapidement des solutions pour les PME. En outre, le développement de l’énergie solaire doit être accéléré. 

« Le Conseil fédéral et le Parlement doivent trouver rapidement des solutions et venir en aide aux personnes concernées », déclare le conseiller national (AG) et co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « Il n’est pas acceptable que certains fournisseurs d’électricité profitent de l’explosion des prix et qu’Axpo soit sauvé, alors que les ménages à faible revenu et les PME paient le prix fort. »

Le pouvoir d’achat des ménages privés doit être protégé. Concrètement, le PS Suisse s’attaque, avec le Centre, aux caisses maladie et aux retraites : la contribution fédérale à l’allègement individuel des primes (AIP) pour l’année prochaine doit être augmentée de 30 % et les rentes doivent être entièrement adaptées au renchérissement d’ci 2023 (ces demandes seront traitées lors des sessions extraordinaires du 21.9 au Conseil national et du 26.9 au Conseil des États). 

Un soutien sous conditions
« Le Conseil fédéral doit reconnaître que la survie de nombreuses entreprises est menacée l’année prochaine par l’énorme augmentation des prix de l’électricité sur le marché libéralisé », déclare Cédric Wermuth. « Les aides économiques doivent permettre d’éviter les faillites et de préserver les emplois. »

Le PS Suisse est ouvert à différentes formes de soutien, mais celles-ci doivent dans tous les cas remplir les conditions suivantes :

  • Le soutien aux entreprises – par exemple par le retour à l’approvisionnement de base tarifé – ne doit pas entraîner une charge pour les ménages privés.
  • En cas de retour à l’approvisionnement de base, les entreprises doivent compenser les avantages des bas prix de l’électricité de ces dernières années et rester dans l’approvisionnement de base pendant un certain temps. Les entreprises ou branches soutenues doivent s’engager à prendre des mesures d’efficacité énergétique.
  • Unterstützte Unternehmen oder Branchen müssen sich zu Massnahmen zur Energieeffizienz verpflichten.

Pour le PS Suisse, il est en outre clair que les associations économiques qui réclament maintenant des aides économiques doivent abandonner leur opposition au développement rapide des énergies renouvelables.

Les efforts d’économie d’électricité du monde de l’économie pour cet hiver doivent en tout cas être renforcés de manière substantielle. L’objectif est que des quantités d’électricité réservées soient remises sur le marché et que la situation des prix soit ainsi détendue. Le Conseil fédéral doit pour cela fixer des objectifs quantifiables d’économie d’électricité. 

Un approvisionnement en électricité de service public abordable, également pour les PME


L’explosion des prix montre que les erreurs commises lors de la libéralisation partielle du marché de l’électricité doivent être corrigées, précisément dans l’optique de l’approvisionnement des PME :

l’approvisionnement en électricité doit devenir un service public et sa libéralisation stoppée. En outre, les énergies renouvelables doivent être développées rapidement. L’accélération du développement de l’énergie solaire doit donc être saluée. 

Il faut enfin rendre le solaire obligatoire pour les nouvelles constructions et les rénovations de bâtiments. Pour les installations au sol, il convient d’appliquer des procédures accélérées avec une étude d’impact sur l’environnement. En revanche, les installations au sol dans les zones inscrites à l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels (IFP), dans les biotopes d’importance nationale et sur les surfaces d’assolement doivent être provisoirement exclues.