« Au plus tard depuis le sauvetage du Crédit Suisse, il devrait être clair pour tout le monde que cela ne peut plus continuer ainsi. Nous avons maintenant besoin rapidement de mesures concrètes pour réguler la nouvelle mégabanque d’importance systémique et éviter une nouvelle faillite de ce type, aux frais des contribuables », déclare le vice-président du PS Suisse Samuel Bendahan. « Mais malgré de grandes promesses, des annonces coûteuses dans les journaux et des déclarations tonitruantes, les partis bourgeois jouent la montre dans les commissions parlementaires et ne veulent rien entreprendre de concret contre la politique d’irresponsabilité des banques et de leur direction ». Même le traitement de la débâcle par une commission d’enquête parlementaire (CEP) risque d’être repoussé aux calendes grecques.
La Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N) a rejeté aujourd’hui toutes les propositions concrètes du PS visant à plafonner les bonus des grandes banques d’importance systémique, à augmenter les fonds propres à 20 % et à exiger un système de séparation bancaire. Même une initiative parlementaire visant à réviser rapidement et fondamentalement la législation « Too big to fail », qui a échoué, n’a eu aucune chance. « Au lieu de cela, la Commission transmet des mandats d’examen auxquels il faudra répondre au plus tard dans deux ans », poursuit Samuel Bendahan.