Chine : pas d’accord de libre-échange sans protection des droits humains

Dans un nouvel accord de libre-échange avec la Chine, il faut des dispositions contraignantes pour le respect des droits du travail et des droits humains. Le PS a déposé des propositions en ce sens à la Commission de politique extérieure du Conseil national (CPE-N), mais elles ont été rejetées par la majorité bourgeoise. La délégation du PS a donc rejeté le mandat de négociation.

« Les droits humains ne sont pas mentionnés dans l’accord de libre-échange avec la Chine. Si l’on en croit le Conseil fédéral, cela devrait rester ainsi avec la renégociation. Pourtant, il est justement primordial de garantir que les produits ne soient pas fabriqués par le travail forcé ou par des enfants », déclare la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE). Lors de sa dernière rencontre, la Commission de politique extérieure du Conseil national a traité de l’adaptation de l’accord de libre-échange avec la Chine. À cette occasion, le PS a déposé des propositions visant à empêcher l’importation de produits et de biens fabriqués en violation des droits humains, comme l’a déjà décidé l’UE. « Le Conseil fédéral refuse de donner un caractère juridiquement contraignant aux droits humains et droits du travail vis-à-vis de la Chine. Malheureusement, la Commission de politique extérieure suit cette approche. »

Le Conseil fédéral fait l’autruche

La stratégie du Conseil fédéral soulève plusieurs interrogations : l’accord de libre-échange avec la Chine est entré en vigueur en 2014. Dix ans plus tard, il doit déjà être adapté, alors que la situation géopolitique est tendue et que la balance commerciale avec la Chine est en baisse. De plus, le Conseil fédéral renonce délibérément à prolonger la stratégie chinoise. « Le Conseil fédéral a manifestement peur d’aborder les dysfonctionnements massifs avec la Chine. Il ferme ainsi les yeux sur les graves violations des droits humains. Le PS exige donc une nouvelle stratégie concernant la Chine », souligne Laurence Fehlmann Rielle. Cette exigence correspond également à une volonté précédente de la Commission de politique extérieure du Conseil national.