Grand succès : la pauvreté n’entraînera plus l’expulsion

Le Conseil des États a adopté aujourd’hui l’initiative parlementaire « La pauvreté n’est pas un crime », soutenue par plus de 80 organisations. Cette intervention socialiste permettra de faire en sorte que les personnes qui n’ont pas de passeport suisse ne soient plus menacées d’expulsion si elles perçoivent légalement l’aide sociale.

Le Conseil des États a approuvé aujourd’hui l’initiative parlementaire « La pauvreté n’est pas un crime » de la conseillère nationale socialiste Samira Marti (BL). « La décision prise aujourd’hui par le Conseil des États montre la voie à suivre pour toutes les personnes qui se trouvent dans une situation de détresse financière », déclare la conseillère nationale socialiste Samira Marti (BL). « Grâce à cette modification de la loi, les personnes vivant en Suisse depuis plus de 10 ans ne seront plus menacées d’expulsion si elles doivent demander l’aide sociale dans une situation d’urgence ». Pas plus tard que jeudi dernier, la pétition du même nom, signée par une large alliance, a été remise à la Chancellerie fédérale avec 16’914 signatures.

L’aide sociale est le dernier filet de protection contre la pauvreté en Suisse. Elle garantit le minimum vital aux personnes en situation d’urgence. Mais depuis le renforcement de la Loi sur les étrangers et l’intégration (LEI) en 2019, les personnes sans passeport suisse risquent d’être expulsées si elles bénéficient de l’aide sociale. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), environ 745 000 personnes – dont plus de 130 000 enfants – sont touchées par la pauvreté. Le durcissement de la LEI a eu pour conséquence, dans de nombreux cas, que des personnes sans passeport suisse n’osent pas demander l’aide sociale par peur d’être expulsées. Aujourd’hui, le Conseil des États a approuvé la modification de cette pratique. Le PS Suisse se réjouit vivement de ce succès important pour les personnes qui n’ont pas de passeport suisse.