La Commission de la politique de sécurité du Conseil des États affaiblit le service civil

La Commission de la politique de sécurité du Conseil des États (CPS-E) veut affaiblir le service civil en modifiant la Loi sur la protection de la population et la protection civile. Le PS Suisse s’oppose fermement à cette modification, faite au détriment de l’intérêt général.

Lors de sa séance, la Commission de la politique de sécurité du Conseil des États a examiné la modification de la loi sur la protection de la population et sur la protection civile proposée par le Conseil fédéral. L’objectif : remédier aux prétendus sous-effectifs de la protection civile et affaiblir en contrepartie le service civil. « Le PS Suisse s’oppose fermement à ce projet. L’obligation d’accomplir le service civil dans des cours d’instruction et de répétition de la protection civile se ferait au détriment des affectations de service civil dans les domaines de la santé, du social et de la formation ainsi que de la protection de l’environnement et de la nature », déclare le conseiller national socialiste Pierre-Alain Fridez (JU). Dans le contexte des catastrophes et des situations d’urgence, les bases légales permettent aujourd’hui déjà une collaboration ciblée entre le service civil et la protection civile. Le projet affaiblirait également les possibilités d’utiliser le service civil comme moyen de la Confédération dans la politique de sécurité civile.

« Il est faux de prétendre que la protection civile souffre de sous-effectifs : s’il devait y en avoir à l’avenir, les lacunes pourraient être comblées sans problème par des mesures internes à la protection civile et une meilleure coordination avec le service militaire obligatoire, plutôt qu’aux dépens du service civil », poursuit Pierre-Alain Fridez. Si le Conseil des États suit sa commission, le Conseil national devra corriger cette décision.