La population et notre économie paient le prix du coup d’UBS — le PS exige des règles plus strictes

Les chiffres publiés aujourd’hui parlent d’eux-mêmes : UBS a réussi l’affaire du siècle — elle a acheté pour un prix d’aubaine absolu une banque dont la valeur est maintes fois supérieure, tandis que la Confédération a assumé le risque, qui se chiffre en milliards. Dans le même temps, les coûts sont désormais répercutés sur la collectivité par le biais de suppressions massives de postes. Plusieurs milliers d’employé-es paient le prix de l’attitude irresponsable des dirigeant-es de la banque. Une réglementation efficace du secteur bancaire s’impose de toute urgence.

« Dans le contexte des importantes garanties de crédit accordées lors de la reprise de Credit Suisse et de la suppression de milliers d’emplois en Suisse, les chiffres trimestriels d’UBS ne sont tout simplement choquants », déclare le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « Il ne faut pas qu’au final, ce soient les employé-es des guichets qui paient pour le comportement irresponsable des dirigeant-es de la banque. On peut se demander si la suppression des garanties de crédit il y a quelques semaines n’était pas simplement une manœuvre dans le but d’éviter des régulations et de pouvoir supprimer des emplois avec moins de résistance. »

« Il est plus qu’urgent de mettre en place des réglementations et des règles de responsabilité efficaces pour le secteur bancaire, afin que le risque d’échec de la gestion des grandes banques ne soit plus supporté par les contribuables et les employé-es de banque », explique le conseiller national et vice-président du PS Suisse Samuel Bendahan (VD). « Il est impératif d’interdire les bonus dans les banques d’importance systémique, pour lesquelles l’État doit intervenir en cas d’urgence. En outre, il faut enfin des exigences plus strictes en matière de fonds propres et un renforcement de la surveillance. L’attitude dilatoire de la droite doit prendre fin. »

Le PS s’engage pour qu’après les milliards de cadeaux fiscaux accordés aux entreprises et le sauvetage risqué du CS, ce soit enfin le tour des gens. En ces temps de grande incertitude et de hausse des prix, il faut avant tout renforcer le pouvoir d’achat de l’ensemble de la population. Pour cela, il faut prendre des mesures contre l’explosion des primes d’assurance maladie et les loyers toujours plus élevés, et s’engager pour de bons salaires et de bonnes retraites.