La réforme de la LPP ne doit pas entraîner de pertes de rentes

Il est incompréhensible que la majorité de droite de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États (CSSS-E) se soit prononcée aujourd’hui en faveur d’un projet de réforme du 2e pilier qui entraînera des pertes de rentes. La droite renie ainsi les promesses faites lors de la campagne de votation sur AVS 21.

Les mesures de compensation décidées aujourd’hui pour la génération de transition sont insuffisantes : près de la moitié des personnes concernées ne reçoivent rien, seul un quart bénéficie d’un supplément de rente complet. Des améliorations supplémentaires sont nécessaires pour les personnes travaillant à temps partiel et celles disposant de bas revenus. Cela ne peut se faire qu’avec un supplément de rente équitable. Les femmes, qui ont aujourd’hui des rentes nettement inférieures à celles des hommes, profiteraient aussi particulièrement de tels suppléments.

« La Commission s’éloigne d’une solution de compromis telle qu’elle a été négociée par les partenaires sociaux. Le PS continuera de s’engager pour des mesures de compensation de la baisse du taux de conversion et, contrairement à la droite, ne tolèrera pas de pertes de rentes », déclare la conseillère aux États socialiste Marina Carobbio Guscetti (TI). « En compensation de la baisse du taux de conversion, le compromis prévoyait des suppléments de rente. Il s’agissait d’une compensation sociale importante pour la génération de transition. »