Deux jours après l’annonce de la dernière explosion des primes d’assurance-maladie pour 2024, le Parlement aurait eu aujourd’hui la possibilité de prendre des mesures efficaces de réduction des coûts. Mais le centre-droit ne veut rien savoir. Cette attitude de refus est caractéristique des décisions prises par la majorité bourgeoise en matière de politique de santé lors de la session d’automne qui vient de s’achever. Finalement, c’est la population qui devra payer.

« Alors que la majorité de centre-droit parle de 150 millions de francs pour les hôpitaux privés, elle rejette aussi bien les tarifs différenciés en faveur des soins de base que les soins coordonnés, qui représentent un potentiel d’économie de 250 millions de francs », déclare le conseiller national socialiste Pierre-Yves Maillard (VD). « Enfin, elle autorise des accords secrets pour la branche pharmaceutique, afin que les groupes puissent continuer à demander des prix fantaisistes pour des médicaments hautement spécialisés. »

Il y a une semaine, le PS a présenté des mesures concrètes permettant d’économiser dans le domaine de la santé sans mettre en péril la qualité des soins. « Nous devons baisser le prix des médicaments, renforcer la couverture de base et les soins et mettre fin à la pseudo-concurrence entre les caisses maladie, par exemple avec une caisse publique », poursuit le conseiller national socialiste Baptiste Hurni (NE). « Il faut mettre fin à la course au profit sur le dos des assuré-es. »

Au vu de la nouvelle explosion des primes annoncée cette semaine pour 2024, il est clair que les primes d’assurance-maladie doivent être plafonnées afin de préserver le pouvoir d’achat de la population. « Pourtant, le Conseil national s’est rabattu sur le contre-projet complètement insuffisant du Conseil des États pour l’initiative d’allègement des primes », poursuit Baptiste Hurni. « Puisque le centre-droit continue d’ignorer la plus grande préoccupation de la population, ce sera aux gens de décider dans les urnes si les primes doivent être abordables ou non. »