La réponse au Postulat Noser, qui remet en question l’exactitude de l’outil d’analyse des salaires LOBIG, est éloquente. Le rapport met en évidence que l’outil est adéquat et facile d’application, et qu’il exige un investissement raisonnable de la part des entreprises. Qui plus est, nous apprenons qu’une majorité des entreprises interrogées pensent que des mesures étatiques sont nécessaires. La motivation et l’énergie investie par les milieux bourgeois et patronaux pour empêcher toute évolution et parvenir enfin à l’égalité salariale entre hommes et femmes est de plus en plus difficile à justifier.
De la même manière, le projet de modification de la Loi sur l’égalité approuvé ce matin par le Conseil fédéral est loin de la « police des salaires » décriée par ces mêmes milieux. Les Femmes socialistes saluent ce projet, car il s’agit de la première mesure concrète prise dans ce domaine. Toutefois, la seule obligation pour les entreprises de plus de 50 collaboratrices et collaborateurs de procéder à une analyse des salaires régulière et d’en publier les résultats reste trop timide. Si nous pouvons espérer que cela encouragera un certain nombre d’entreprises à rééquilibrer leurs salaires à l’interne et que cela soulagera dans une certaine mesure les femmes concernées, les Femmes socialistes restent convaincues que des mesures contraignantes pour les contrevenants sont nécessaires. La possibilité pour l’autorité compétente de procéder à des contrôles sur les analyses effectuées, ou l’instauration d’un nouvel instrument pour établir un mécanisme de contrôle des salaires sont autant de mesures nécessaires, qui seront au centre de l’engagement des Femmes socialistes.
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