« Cette décision est une impasse, car l’Erythrée n’accepte pas le renvoi forcé de ses ressortissant-es. Le recours à un État tiers ne favoriserait pas leur réadmission », déclare le conseiller national Jean Tschopp (VD). 260 requérant-es d’asile érythréen-nes débouté-es et qui ne peuvent pas retourner en Erythrée sont concerné-es. La majorité du Conseil national veut néanmoins les expulser et les envoyer au Rwanda, où la Suisse externaliserait la gestion de centres de transit. Contrairement à ce que le PLR fait croire, ces personnes en quête de protection ne peuvent pas rentrer en Erythrée, car leur vie y est menacée. La Suisse enfreindrait ainsi la Convention de l’ONU sur les droits des réfugié-es.
Le PS Suisse condamne cette décision, contraire au droit d’asile. « L’asile est un droit et les personnes déboutées bénéficient de protections. Personne ne fuit son pays par plaisir », poursuit Jean Tschopp. Récemment, le PLR a tenté, sans succès, d’empêcher les femmes afghanes de bénéficier d’une protection en Suisse alors qu’elles sont persécutées par les Talibans. « Le PLR doit retrouver le chemin de la raison et cesser d’imiter l’UDC. La crédibilité et les engagements de la Suisse sont en jeu. »