Les partis bourgeois offrent des centaines de millions aux hauts revenus et veulent affaiblir massivement le droit du travail

Les partis bourgeois se sont imposés à la Commission de l’économie du Conseil national pour offrir des centaines de millions de francs de subventions aux hauts revenus. En réduisant la progressivité de l’impôt fédéral direct, ils remettent en cause la solidarité de tout le système d’imposition. Parallèlement, les partis bourgeois veulent aussi affaiblir le droit du travail : il devrait désormais être possible de travailler 17 h par jour, sous prétexte de télétravail. Ils contribuent ainsi à mettre les employé-es sous pression et leur santé en danger.

« Face à la crise du pouvoir d’achat, la réponse des partis bourgeois est d’offrir jusqu’ à 800 millions de francs de subventions par an aux hauts revenus. C’est un coup de poignard pour toutes celles et ceux qui se demandent comme elles et ils vont boucler leur fin de mois », déclare Samuel Bendahan, co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales. « Avec leur décision, les partis bourgeois remettent en cause la solidarité du système d’imposition fédéral et le principe fondamental de l’imposition selon la capacité économique. C’est la population qui devra payer le prix des coupes engendrées par la diminution des rentrées fiscales. »

En soutenant l’initiative parlementaire de l’UDC visant à réduire la « progression à chaud » de l’IFD, les partis bourgeois obéissent aux demandes des lobbies sans broncher. « Sous prétexte de soulager la classe moyenne, la majorité bourgeoise grève encore les caisses de la Confédération de plusieurs centaines de millions. C’est une politique fiscale insensée face aux volontés de coupes budgétaires du Conseil fédéral. »

Travaillera-t-on bientôt 17 heures par jour ?
Au sein de la CER-N, les partis bourgeois ont également soutenu un affaiblissement inacceptable des conditions de travail des employé-es. En soutenant l’initiative parlementaire du PLR sur le télétravail, ils ouvrent la porte à des journées de travail de 17 heures ainsi qu’au travail supplémentaire le dimanche et la nuit. « Les partis bourgeois profitent du développement du télétravail pour saboter une fois de plus le droit du travail. Ouvrir la porte à des journées de travail de 17h et au travail du dimanche ne sont que le premier pas vers un affaiblissement massif des conditions de travail de toute la population », regrette Samuel Bendahan.

La Suisse connaît déjà les semaines de travail les plus longues d’Europe et le droit du travail a déjà régulièrement été flexibilisé. « Ces propositions sont dangereuses pour la santé des employé-es et vont à l’encontre d’une meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle, contrairement à ce que soutiennent les auteurs du texte », conclut Samuel Bendahan. Toutes les études pertinentes ont démontré que le stress au travail a déjà considérablement augmenté. « Ouvrir la porte à la journée de travail de 17 heures va à l’encontre des développements du monde du travail et des aspirations de la population. Le Conseil des États doit revenir sur cet affaiblissement des acquis sociaux.