Régulation du secteur bancaire : le Conseil fédéral ne va pas assez loin

Les mesures avancées aujourd’hui par le Conseil fédéral pour réguler le secteur bancaire sont insuffisantes. La ministre des Finances Karin Keller-Sutter fait le jeu de la nouvelle mégabanque UBS et renonce à la mesure la plus importante qui rendrait la banque plus sûre non seulement pour l’économie nationale, mais aussi pour ses client-es. Le PS attend du Parlement qu’il prenne ce dossier au sérieux et corrige désormais le tir.

Les mesures proposées aujourd’hui pour réglementer le secteur bancaire de manière efficace ne vont pas assez loin. « La ministre Karin Keller-Sutter, à qui le lobby bancaire dicte ses souhaits, fait preuve d’irresponsabilité et se moque des contribuables », déclare le conseiller aux États Carlo Sommaruga (PS/GE). « Ne pas revoir à la hausse les critères en matière de fonds propres est une négligence absolue. Manifestement, la nouvelle mégabanque UBS a une lobbyiste au Conseil fédéral en la personne de Karin Keller-Sutter. »
 
Pour le PS Suisse, des mesures tangibles et concrètes sont nécessaires pour enfin réglementer correctement le secteur bancaire. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés en attendant que la Confédération vole à nouveau au secours des banques lors d’une prochaine crise », déclare le conseiller national Emmanuel Amoos (PS/VS). « Afin de minimiser le danger pour l’économie nationale et enfin mettre un terme à la culture de l’impunité et de l’irresponsabilité, il faut interdire les bonus pour éviter des prises de risques trop grandes et revoir à la hausse les critères en matière de fonds propres. Le PS salue les mesures visant à renforcer la FINMA, entre autre en lui donnant la possibilité d’imposer des sanctions efficaces et en responsabilisant enfin les banquiers. »
 
Le Parlement doit désormais imposer des fonds propres plus élevés aux banques d’importance systémique. Une motion de Prisca Birrer-Heimo y relative est en suspens au Conseil des États.