Relations Suisse-UE : le PS salue le mandat de négociation, mais réaffirme ses exigences en matière de protection des salaires et de maintien du service public

Le PS Suisse prend connaissance avec satisfaction de l’adoption par le Conseil fédéral du mandat de négociation définitif avec l’Union européenne (UE), permettant ainsi le lancement des négociations sur les Bilatérales III. Les relations de la Suisse avec l’Europe doivent développer la protection sociale et améliorer la vie des gens, afin qu’elles soient également acceptées par la politique intérieure. La politique européenne ne doit cependant pas être utilisée pour une attaque de la part du camp bourgeois et des associations économiques contre le service public et les conditions salariales et de travail. Le PS réitère donc ses exigences en matière de protection des salaires et du service public.

« Le PS salue sur le fond la démarche du Conseil fédéral d’aujourd’hui. Au vu de la situation géopolitique et du changement climatique, la Suisse a besoin d’un engagement clair en faveur du projet européen et d’un déblocage dans plusieurs domaines importants, comme la coopération en matière de recherche », déclare le co-président du PS Cédric Wermuth. « Jusqu’à présent, le modèle de réussite en matière de politique européenne suivait à chaque fois une formule simple, toujours valable aujourd’hui : l’intégration économique accompagnée d’une protection sociale. Le nouveau paquet doit donc améliorer la vie des gens des deux côtés de la frontière. Mais le mandat de négociation actuel ne le garantit pas encore avec certitude. »

Pour que le PS puisse soutenir un nouveau paquet, il ne faut pas que la protection des salaires soit affaiblie, que le marché de l’électricité soit libéralisé avec des effets négatifs ou que le bon fonctionnement de notre système ferroviaire soit mis en danger. La Commission de politique extérieure du Conseil national a reconnu les lacunes du mandat et demandé des précisions importantes. Néanmoins, le PS prévient que la politique européenne ne doit pas être utilisée à mauvais escient pour lancer une attaque néolibérale contre le service public et les conditions de travail et de salaire. « Il ne faut pas que le Conseil fédéral se laisse aller à l’illusion qu’il est possible de faire de la politique européenne avec les idéologues néolibéraux d’economiesuisse et de l’Union patronale suisse », déclare Cédric Wermuth. « Il faut au contraire protéger la sécurité sociale à l’intérieur du pays pour que les gens soutiennent le paquet. »

Le PS veut accompagner les négociations de manière constructive et avec des propositions concrètes ainsi que participer à leur mise en œuvre au niveau national. Le strict parallélisme entre les négociations avec l’UE et les partenaires sociaux au niveau national est central dans ce contexte. « Encore une fois, la politique européenne n’est pas une fin en soi. Elle doit améliorer la vie des gens », conclut Cédric Wermuth. « C’est à cette aune que le PS jugera au final le paquet global. »