Bien que l’égalité salariale ait été ancrée dans la Constitution il y a 36 ans, la différence salariale inexpliquée entre les hommes et les femmes s’élève aujourd’hui encore à 7.4 %. Des mesures de mise en œuvre soutenues par les milieux économiques ont toujours été écartées par des politicien-ne-s bourgeois-e-s. L’engagement de surveiller volontairement les salaires et de payer de manière identique un homme ou une femme pour le même travail n’a été respecté que par très peu d’entreprises. Le dialogue sur l’égalité salariale fut un échec, car le monde économique n’a pas pris au sérieux ce caractère « volontaire », et trop peu d’entreprises y ont participé.
Les Femmes* socialistes suisses saluent donc vivement le fait que la conseillère fédérale (PS) Simonetta Sommaruga ait maintenu dans son agenda politique la thématique de l’égalité salariale malgré une résistance obstinée du côté bourgeois, et s’approche désormais du but avec un petit pas en avant. Par la même occasion, il est décevant qu’une telle mesure, qui ne concerne que 2 % des entreprises et ne prévoit aucune sanction préalable, rencontre une telle résistance. Afin de concrétiser cette obligation constitutionnelle, des contrôles et possibilités de sanctions seront nécessaires dans le futur.
En conséquence, les Femmes* socialistes suisses ne se contenteront pas de ce petit pas, mais exigeront, en plus, d’autres mesures contraignantes. Car l’égalité salariale n’est pas une problématique réservée aux femmes, mais également aux politiques économique et familiale. L’égalité salariale améliorerait considérablement les revenus des familles, et renforcerait leur pouvoir d’achat. En outre, un même salaire pour un même travail est un aspect central du partage et du financement du soutien aux familles.
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